Nid de guêpes (suite)

Depuis plusieurs semaines, la ville de Grenoble nous envoie des mails en nous indiquant que le nid de guêpe dans le néflier peut s'avérer dangereux pour les promeneurs. Bien que nous avions décidé de laisser ce nid de guêpes vivre sa vie jusqu'en hiver et le récupérer ensuite à fin pédagogique, je me décide à le récupérer avant que quelqu'un d'autre n'agisse de façon irrémédiable.
La nuit venue, armé d'un sécateur, d'un seau, d'une nappe en tissu, je m'approche silencieusement du nid. Tout va bien, les guêpes sont silencieuses, engourdies par le froid et l'obscurité de la nuit. Un coup de sécateur, et le nid tombe au fond du seau que j'entoure précautionneusement de la nappe pour éviter toute sortie intempestive des guêpes. J'embarque le tout dans la voiture et direction le congélateur. En effet, c'est la vie de la guêpe de mourir de froid au début de l'hiver. La guêpe n'a une espérance de vie que de quelques mois. Seules les femelles fécondées vont s'enterrer à l'abri du froid pour ressortir au printemps et fonder de nouvelles colonies.

36 heures plus tard, je ressort le nid du congélateur, toutes les guêpes sont décédées et je découpe une fenêtre d'observation aux ciseaux. L'entrée principal est en dessous et forme un entonnoir pour arriver dans l'espace centrale où les guêpes ont construit les alvéoles. Les guêpes sont dans la position où le froid les a saisies.

Sur la vue plus proche, on remarque les alvéoles vides qui ont données naissance aux guêpes de l'essaim, et les alvéoles operculées, à l'intérieur desquelles les pupes attendaient de naitre.
On remarque aussi la certification HQE du nid, quadruple isolation du nid en papier mâché, résistance au vent et aux intempéries.


Pour conserver ce nid, on va tenter de lui passer un coup de bombe de laque à cheveux et le protéger par une vitrine en plexiglas ou verre.